Projets de pôle : près de 8 millions € investis dans la recherche pour l’agroalimentaire
9 entreprises agroalimentaires wallonnes et 6 acteurs de la recherche (centre de recherches et universités) ont obtenu des financements avec, à la clé, la création ou le maintien de dizaines d’emplois. Trois projets de recherche ont déjà été labellisés cette année par le Gouvernement wallon au Pôle Wagralim. Objectif : soutenir des projets économiquement prometteurs.
Au total, environ 5,5 millions € de financements publics seront donc consacrés à la recherche, tandis que les entreprises investiront près de 2,5 millions €.
Les finalités des recherches sont variées : prévenir les maladies cardio-vasculaires, détecter des contaminations lors du stockage de céréales, identifier l’odeur de verrat chez le porc non castré ou encore valoriser les résidus de la transformation de pommes de terre. Voici une présentation rapide de ces projets de Pôle.
AGROFLOWVAL ou l’économie circulaire dans le secteur de la pomme de terre
Comment valoriser les sous-produits issus de la transformation de la pomme de terre, tels que les épluchures ou les eaux blanches. C’est cette question qui est au départ du projet AgroFlowval. L’industrie de la pomme de terre génère à elle seule plusieurs centaines à milliers de tonnes par an de matière sèche organique peu ou non valorisée.
Le projet cherche donc à identifier les flux riches en carbone et azote au sein des procédés de transformation de pommes de terre, de les quantifier et de définir les voies de valorisation. A terme, des aliments fermentés améliorant l’alimentation des jeunes porcs sevrés ou des composés pour milieux de fermentation seraient élaborés.
Ce projet est mené par FPP (coordinateur), Lutosa, Artechno, Celabor et le CRA-W.
Pour plus d’infos : https://www.wagralim.be/projets/agroflowval/
CASH : prévenir les maladies cardio-vasculaires grâce à des compléments alimentaires plus naturels
Les maladies cardio-vasculaires sont un enjeu de taille. Aujourd’hui, de nombreux professionnels de la santé préfèrent une approche préventive par l’alimentation et par les compléments alimentaires. Ainsi, 84% des praticiens affirment donner priorité à une médecine dite intégrative qui, par exemple, traite les causes fondamentales plutôt que les symptômes.
De plus, actuellement, les statines sont largement utilisées dans des traitements thérapeutiques. Or, l’utilisation de molécules apparentées aux statines comme compléments alimentaires (monacholine K de la levure rouge de riz) est mise sous pression d’un point de vue législatif. Il y a donc urgence à trouver des alternatives.
Les partenaires de ce projet cherchent donc à développer de nouveaux compléments alimentaires à base de Citrus et d’algues bleues de la famille des Cyanophyceae (la plus connue étant la spiruline). Ces plantes et micro-algues sont reconnues pour leurs effets hypocholestérolémiants (diminution du taux de cholestérol) et anti-inflammatoires. Ils sont aussi plus naturels que d’autres médicaments ou compléments alimentaires.
Ce projet est mené par Biores (coordinateur), Tilman, le Centre d’Investigation Clinique en Nutrition de l’Université Catholique de Louvain, l’Institut Charles Violette en France , Algae Factory - ULiège, association des compétences des services MiPI et Bioenergetics.
AGROSENSOR : des capteurs pour détecter des anomalies dans l’agroalimentaire
Ce projet vise à mettre au point des outils plus simples et innovants pour détecter des composés organiques volatils (COV), indicateurs d’anomalies. Deux domaines précis sont ciblés.
D’abord, des capteurs seront développés pour détecter l’odeur de verrat chez les porcs non-castrés. Cette odeur donne en effet une mauvaise odeur à la cuisson. Jusqu’ici, dans les abattoirs, ce sont des opérateurs qui sont chargés d’identifier cette odeur désagréable lors du tri de carcasses. Cette méthode reste donc subjective et la fiabilité est variable. De plus, l’interdiction prochaine de la castration des porcs en Belgique va rendre cette problématique cruciale à court terme.
La deuxième application concerne la détection de mycotoxines dans les céréales, qui peuvent être présentes dès la mise en silo ou se développer au cours du stockage. L’impact économique est énorme pour le secteur céréalier.
A terme, les applications pourraient être nombreuses : détection précoce de maladies post-récolte pour les céréales, fruits et légumes, détection précoce d’insectes dans les denrées stockées, détection précoce de maladies au champ, suivi phytosanitaire de denrées lors des transports…
Ce projet est mené par B-Sens (coordinateur), Lovenfosse, Walagri, Unisensor, Materia-Nova, UMons, l’UCLouvain et l’ULiège.
Pour plus d’infos :
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Rendez-vous ici : https://www.wagralim.be/projets-dinnovation/ ou contactez Sophie Bourez (sophie.bourez@wagralim.be) ou Marion Potier (marion.potier@wagralim.be).
Sources
Agrosensor :
Marc DEBLIQUY
CASH :
Frédéric WEEKERS
Agroflowval :
Thami Elmejdoub