Apprenez-en plus sur le projet européen Tribiome dans lequel Wagralim est impliqué

3 février 2023


Wagralim est actif au sein d’un consortium de recherche financé par la Commission européenne dans le cadre du programme « Horizon Europe ». Ce projet, nommé « Tribiome » se déroule du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2026. Il porte sur l’amélioration des connaissances relatives au microbiome du sol, des plantes et de l’humain, ainsi que sur leurs inter-relations et inter-connections, de manière à impacter positivement la résilience du système alimentaire.

L’importance du microbiome 

Approfondir les connaissances du microbiome du sol par des études de la variabilité sous différents stress biotiques et abiotiques dans le but de réaliser une modélisation de nouveaux outils pour améliorer le rendement des cultures, la production agricole et la qualité des aliments est essentiel. 

En effet, les microbiomes jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur Terre. Par exemple, les microbiomes du sol fixent l'azote (N2) et le méthane (CH4), ce qui permet des effets de fertilisation et d'atténuation des GES. Le microbiome intestinal humain est étroitement lié à la santé humaine. Les microbiomes végétaux et animaux jouent un rôle important dans la santé des plantes et des animaux. 

La compréhension croissante de l'interconnexion des microbiomes dans les systèmes environnementaux et alimentaires suggère que les innovations en matière de microbiome aient le potentiel d'améliorer la production durable de denrées alimentaires, d'aliments pour animaux et de biocarburants tout en soutenant les principes de circularité

Présentation du projet 

Tribiome se concentre en premier lieu sur le microbiome lié à la production agricole, présent dans le sol, la rhizosphère et la plante, afin d'en approfondir l'étude et la variabilité dans trois régions sélectionnées (Espagne, Italie et Afrique du Sud). 

L'objectif du projet est d'élargir les connaissances actuelles sur ces interactions et leur variation dans des situations de stress abiotique et biotique, ainsi que mettre en œuvre des technologies de bioaugmentation afin d'augmenter la résistance à certaines infections fongiques et d'accroître la biofortification de certains micronutriments (S, Zn et Fe), directement liés à leur impact sur la santé humaine et animale. 

La culture sélectionnée pour ce projet concerne la culture de blé. Actuellement, selon l'Union européenne, le blé est considéré comme la céréale la plus importante. 

Aligné sur la stratégie de Farm to Fork, Green Deal et Food 2030, ce projet souhaite donc garantir un système de production alimentaire résilient par la modulation de l'interaction des microbiomes du sol et des plantes pour les adapter aux changements climatiques, en utilisant la diversité microbienne spécifique à chaque région. 

Pour se faire, des processus d'économie circulaire qui améliorent la santé humaine et animale seront mis en place en alignant tous les acteurs impliqués dans l'ensemble de la chaîne de valeur alimentaire. 

Des solutions aux problèmes et défis réels auxquels sont confrontés les agriculteurs, les éleveurs, l'industrie, les consommateurs et les citoyens seront également développées. 

Comme expliqué ci-dessus, de nouvelles technologies pour influencer la modulation (l’amélioration de la croissance des plantes, l'efficacité de l'utilisation des nutriments, la tolérance au stress abiotique et la qualité nutritionnelle et sanitaire des produits alimentaires) pourraient voir le jour de manière à générer des aliments de meilleure qualité et à avoir une influence positive sur les microbiomes des animaux et des humains. 

À cette fin, le consortium de partenaires abordera les obstacles et les défis réels en coopération avec tous les acteurs de la chaîne des systèmes de production alimentaire : des agriculteurs aux consommateurs, en passant par l'industrie, les investisseurs et les décideurs politiques. Le but ? Développer des solutions systémiques qui garantissent leur mise en œuvre et résolvent les problèmes et les besoins réels de la société. 

Rôle de Wagralim 

Le consortium du projet est composé de 6 Registered Training Organisation, 2 ONG, 4 PME et 1 grande entreprise. Différentes nationalités sont représentées (Espagne, Italie, Finlande, Croatie, Roumanie, Afrique du Sud et Belgique). 

Wagralim est notamment chargé de tâches liées à la documentation, la recherche réglementaire et la communication et dissémination. 

Les activités de communication et de diffusion seront principalement : la création d'un site internet, la gestion des réseaux sociaux, la création de vidéos promotionnelles, la publication de nombreux articles scientifiques, la participation à des conférences ou encore des practices guidelines à publier tout au long des 48 mois. 

Le pôle s’envolera début février en Espagne afin de commencer sa mission de coordination. Vous souhaitez plus d’infos sur ce projet ? Contactez catherine.malingreau@wagralim.be ​