L’absentéisme n’est pas qu’une statistique RH : il pèse sur la performance, la cohésion et parfois même la réputation de l’entreprise. Pourtant, face à ce phénomène, les réponses se résument souvent à des mesures ponctuelles – et rarement durables. Et si la clé résidait dans une compréhension plus fine des causes et des dynamiques en jeu ?
Mise en contexte
L’absentéisme n’est jamais le fruit d’une seule cause isolée, mais bien d’interactions complexes entre individus, équipes et structures. Comprendre ces mécanismes, c’est déjà ouvrir la voie à des solutions ciblées et durables, loin des réponses « pansements » qui ne font que repousser le problème.
Dans le secteur agroalimentaire, cette réalité prend une résonance particulière : cadence élevée, contraintes physiques, exposition à des environnements parfois difficiles, mais aussi pressions saisonnières et exigences de productivité. Ces facteurs, lorsqu’ils se superposent à des enjeux humains tels que la motivation, la reconnaissance ou encore les relations au sein des équipes, créent un terrain propice aux absences répétées.
Loin d’être un simple indicateur statistique, l’absentéisme devient alors le révélateur d’un climat social, d’un équilibre parfois fragile entre performance attendue et bien-être réel des salariés. Chaque absence raconte une histoire différente : fatigue accumulée, problèmes de santé liés à la pénibilité, démotivation, difficultés personnelles, ou encore sentiment de manque de considération. C’est en prenant la mesure de cette pluralité que l’entreprise peut aborder la question avec justesse, en évitant les jugements hâtifs du type « désengagement » ou « laxisme ».
Ainsi, parler d’absentéisme, ce n’est pas se limiter à comptabiliser des journées perdues, mais bien interroger en profondeur le fonctionnement de l’organisation : ses modes de management, ses pratiques de prévention, la qualité de son dialogue social. Dans une industrie où le collectif est indispensable au bon déroulement de la production, chaque absence pèse non seulement sur la cadence, mais aussi sur la cohésion des équipes.
L’absentéisme en quelques chiffres dans le secteur alimentaire
En Belgique, l’absentéisme dans le secteur alimentaire continue d’augmenter et atteint des chiffres préoccupants :
- En 2023, le taux moyen d’absentéisme dans l’industrie agroalimentaire atteignait 6,11%, avec une moyenne de 22,3 jours d’absence par salarié sur l’année (Source- Securex).
- Lors de certaines périodes critiques (notamment pendant la vague Omicron début 2022), le taux d’absentéisme a grimpé entre 8,4% et 9,4% dans les entreprises alimentaires belges. Dans 4 entreprises sur 5, au moins 5% des employés étaient absents, et pour près de la moitié des entreprises, ce taux dépassait 10% (Source : Fevia).
- La tendance générale est à la hausse. À l’échelle nationale tous secteurs confondus, 8,57% des travailleurs étaient absents lors d’une journée de travail moyenne en 2024, un record qui concerne particulièrement les secteurs physiquement exigeants comme l’agroalimentaire (Source : Plusmagazine).
Ces données témoignent d’un phénomène qui impacte fortement la performance, l’organisation et le climat au sein des entreprises du secteur alimentaire en Belgique, et soulignent l’importance d’agir sur les causes profondes et sur la prévention.
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Lors de notre évènement annuel Food Connections, Wagralim et Fevia Wallonie vous proposent un atelier interactif inédit qui vous fera découvrir deux outils pour aborder l’absentéisme autrement :
- Le modèle des 4 quadrants : pour identifier les leviers d’action aux niveaux individuel, relationnel, organisationnel et systémique.
- Les 3 styles de leadership et d’équipe : un outil de lecture des relations managériales et collectives, pour détecter les déséquilibres favorisant l’absentéisme.
Avec des cas concrets du secteur alimentaire et l’expertise d’Alimento, cet atelier vous aidera à passer du constat à l’action ciblée.
Pourquoi participer ?
Parce qu’en période de tensions sur le marché du travail, réduire l’absentéisme, c’est aussi fidéliser les talents et renforcer la compétitivité.
Envie de prendre de la hauteur sur ce sujet stratégique ? Ne manquez pas cet atelier le 25 septembre lors du Food Connections au Château-Ferme de Profondval : www.foodconnections.be