Hopopop c’est une glace artisanale sur un bâtonnet. Sa recette : des fruits, des fruits, encore des fruits et un peu de sirop d’agave. Le tout 100% bio. Zéro conservateur, zéro exhausteur de goûts.
De l’atelier situé dans la commune de Somme-Leuze, 2000 glaces sortent chaque jour pour ravir les clients des magasins bios mais aussi les festivaliers et les visiteurs de lieux touristiques. L’originalité du produit repose sur le fait que « c’est le fruit qui fait la texture ». La banane-framboise est plutôt onctueuse quand la citron pomme est plus juteuse.
Wagralim est allé à la rencontre de ceux qui ont eu cette idée après des success stories londoniennes et un resto portugais…
Fraichement diplômés, Julie Bodart et Pascal Loef s’envolent pour Londres. Ce qui devait être une expérience d’une année se transforme en dix et en success stories. Julie fréquente les hautes sphères du marketing digital en représentant, entre autres, la stratégie numérique européenne de Mondelez tandis que Pascal côtoie les grands noms du cinéma, comme Steven Spielberg avec qui il travaille quotidiennement, en tant qu’expert dans les effets spéciaux.
Puis arrive le Brexit avec la campagne très violente autour du referendum et une vision bien différente de l’Europe. Déçus, ils plient bagage et reviennent en Belgique. Convaincus de rentrer dans un pays qu’ils connaissaient bien, ils réalisent qu’adultes, le pays est bien différent. Ils doivent s’acclimater aux mentalités différentes et reprendre leurs marques. Julie envisage l’écriture, Pascal la consultance en réalité virtuelle.
Mais vient un séjour à Lisbonne, un petit resto et … une glace citron basilic en dessert. La meilleure glace jamais dégustée. Et une révélation un matin « On va fabriquer de la glace » !
Grâce aux compétences acquises de leurs expériences professionnelles, ils se mettent en quête d’information sur le secteur de la glace, ils analysent le marché, etc. Jusqu’à aboutir à l’idée finale : une glace composée uniquement de fruits sur un bâtonnet : Hopopop est né !
De l’idée à la réalisation
Ils investissent alors leurs économies dans le matériel, testent des recettes, suivent des formations autant Horeca/alimentaire que business via le Credal, le BEP, la Fédération Horeca Wallonie, … Les démarches s’enchainent, dépôt de marque, création de l’identité graphique, recherche de fournisseurs, développement commercial, etc.
En 2018, ils occupent 2 festivals (Esperanzah ! et Chassepierre) et comptent une dizaine de points de vente avec 2 produits.
2019, la progression continue avec une centaine de points de vente et 8 festivals. Ils assument tout : démarches commerciales, production, livraison.
De crise en crise
Arrive 2020 et le corona virus qui annule tous les festivals. Heureusement le bio progresse et Marma, distributeur belge bio, propose de référencer leur produit en Flandre.
2021 sera un été placé sous le signe des inondations et le bio ne convainc plus. Les chiffres baissent fortement. Ils maintiennent toutefois le cap.
2022, l’Ukraine et la crise énergétique.
Nombreuses personnes auraient jeté l’éponge à ce stade. Julie et Pascal s’adaptent. Ils se séparent du container climatisé qui aurait mis leurs comptes à terre avec la facture énergétique et se tournent vers un prestataire pour le stockage et le transport. Ils continuent à chercher de nouveaux marchés et adaptent leurs produits.
En 2023, malgré un été au climat peu ensoleillé, ils fidélisent leur clientèle, augmentent leur notoriété et décrochent des contrats avec des lieux touristiques grâce à une initiative d’Accueil Champêtre en Wallonie qui propose des rencontres entre producteurs locaux et lieux touristiques.
En 2024, ils refont le point et prennent du recul, accompagnés par Jean-David Couderc, et revoient ensemble toute la stratégie de développement pour les années à venir.
Et l’avenir
Des perspectives ambitieuses sont au cœur du développement de l’entreprise notamment en termes d’export. Actuellement 10% du chiffre d’affaires provient de l’export, principalement la France, les Pays-Bas et le Luxembourg. L’ambition est d’atteindre entre 40 et 70% selon les scénarii. Des pays comme les Emirats Arabes Unis sont à l’étude.
En parallèle, l’équipement de production va continuer à se moderniser. Depuis la création en 2018, ils investissment chaque année dans un équipement. En 2024, par exemple cela concenait la « flowpack ensacheuse ». La recherche d’un endroit plus approprié à l’activité économique est envisagé en 2027-28.
Au niveau du produit, un test est en cours pour une glace 0 sucre ajouté. Actuellement un peu de sirop d’agave est ajouté à la préparation. La nouvelle recette sera composée uniquement de fruits.
L’ouverture à de nouveaux marchés est également en cours avec la prospection des grandes surfaces. Deux gammes de produits co-existeront : une pour les magasins bio et une recette légèrement adaptée pour les grandes surfaces afin de répondre à leurs exigences.
Pourquoi être membre de Wagralim ?
«J’ai contacté Wagralim au départ pour des projets européens. Là, j’ai découvert une chouette équipe très proactive avec des compétences assez larges. Le Food Connections est aussi un événement très important avec des conférences de grande qualité et des rencontres précieuses. On a toujours senti un soutien et une recherche de solutions pour nous aider à avancer chez Wagralim, c’est un réseau incontournable pour quiconque travaille dans le secteur alimentaire aujourd’hui.” Julie Bodart - TIMBOLO SR