Etat des lieux de la valorisation du son de blé

28 septembre 2023


En 2019, la consommation moyenne de farine de blé par habitant en Europe était d'environ 74 kilogrammes par an, selon les données de la Food and Agriculture Organization (FAO) des Nations Unies. Pour générer cette farine, le blé est broyé à l’aide de moulins à cylindres qui permettront de séparer quatre fractions majeures du grain à savoir, la farine et 3 coproduits : le gros son, le rebulet et les germes.  

Zoom sur la valorisation du son de blé 

Le pourcentage de farine obtenu lors du broyage des grains de blé varie en fonction du type de broyage (mouture) et de la partie du grain de blé utilisée. 70 à 75% de grains bruts seront utilisés pour une farine blanche, et 85% à 90% pour une farine complète.   

Le son de blé (composé du gros son et du rebulet) est le principal coproduit de l’industrie meunière, il représente 14 à 19% de matières issues de l’écrasement du froment. Celui-ci est écarté de la farine blanche à cause des effets jugés négatifs qu’il apporte, notamment sa couleur foncée. En Belgique, les principales filières de valorisation du son de blé sont la biomasse énergétique ou l’alimentation animale. Il peut parfois également être réintégré dans la formulation de pains et de pâtes complètes.  

Un élément très intéressant du son de blé : contrairement à d’autres coproduits de l’industrie agroalimentaire, le son de blé est une matière relativement sèche, il ne nécessite dès lors pas d’opération de stabilisation par séchage poussé et la logistique à mettre en place pour une potentielle valorisation en est grandement facilitée.  

Si la logistique et la stabilisation ne semblent pas être un frein à la valorisation du son de blé, la composition de celui-ci peut en être un pour une valorisation à plus haute valeur ajoutée. En effet, comme indiqué précédemment, le son de blé est composé du gros son et du rebulet. La composition et les caractéristiques des deux fractions montrent de grandes disparités. Les rebulets sont plus riches en protéines, en amidon et en lipides, mais ils comprennent moins de matières cellulosiques que le gros son. 

B-Resilient, un projet pour optimiser la valorisation de coproduits

Dans l’optique d’une valorisation à plus haute valeur ajoutée, la question de la séparabilité des fractions générées doit donc absolument se poser. Quels prétraitements le plus vertueux mettre en œuvre pour le fractionnement des deux coproduits ? Quelle structure mettre en place pour valoriser ces coproduits ? Peut-on mutualiser la valorisation de ce coproduit avec d’autres coproduits?  

Un projet (B-Resilient) est actuellement en cours en Région Wallonne, dans le cadre de la stratégie Circular Wallonia pour tenter notamment de trouver des pistes de valorisation rentables pour divers coproduits et de travailler sur les freins réglementaires, logistiques, de conservation et stabilisation de la matière,    

4 coproduits sont à l’étude : Le son de blé, le marc de pomme, la drèche de brasserie et le tourteau de Colza.  

Wagralim vous aide dans cette démarche

Vous souhaitez prendre part à ce projet ou recevoir plus d’informations sur la valorisation de coproduits ? Wagralim peut vous conseiller dans ce domaine, n'hésitez pas à contacter notre Chef de projet économie circulaire : cecile.fontaine@wagralim.be