La Chine : de plus en plus friande des produits alimentaires belges

23 avril 2021 | No comments yet


Vous êtes responsable du développement international de votre entreprise et vous souhaitez développer vos activités et votre expérience à l’étranger ? Vous souhaitez collaborer avec des partenaires locaux, tout en évitant de tomber dans les pièges culturels et les barrières juridiques ? Cet article vous donnera un aperçu des opportunités que représente la Chine.

 La Chine, un important potentiel de consommation  

 

Lorsque l’on parle de la Chine, les chiffres cités sont toujours très éloquents :

  • La Chine possède une population de 1,415 milliard d’habitants, ce qui en fait la nation la plus peuplée du monde. Elle possède plus d’habitants que l’Europe des 28, les États-Unis, la Russie, le Brésil et le Japon réunis ! Le pays doit être considéré comme un monde à part entière.
  • Bien que sa superficie soit de 9 600 000 km² soit 17,5 fois la France et 314 fois notre pays, seulement 10 % de cette superficie est arable. Pour cette raison, la Chine ne peut vivre en autarcie. L’importation est primordiale pour assurer les besoins quotidiens des consommateurs.

 

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Enfin, le pays compte aujourd'hui le plus grand nombre d’internautes (505 millions) hautement réceptifs au mode de consommation en ligne. Les entreprises agroalimentaires belges, qui ont pour objectif de développer leurs activités à l’étranger, ne peuvent rester insensibles au potentiel qu’offre la Chine, ainsi qu’à ce nouveau mode de consommation.

 

La Chine, leader de l’importation

 

La Chine est devenue le premier pays importateur au monde avec 1 681 milliards d’euros dépensés en 2015[1]. Selon l’étude de l’Association des industriels de l’agroalimentaire chinois, elle deviendra le plus grand importateur de produits alimentaires en 2018.

 

Les raisons ? D’une part, le pays doit répondre aux besoins de sa population toujours plus grandissante. Et d’autre part, elle doit tenir compte des phénomènes de vieillissement et d’urbanisation des populations. De plus, les changements de mode de consommation, devenus plus occidentaux, poussent la Chine à importer des produits issus de pays culturellement emblématiques comme la France, l’Italie ou la Belgique.

 

Mais au-delà des besoins, ce sont surtout les envies qui changent chez les chinois, qui sont de plus en plus ouverts sur le monde. Les « returnees », c’est-à-dire les chinois qui visitent ou étudient à l’étranger, deviennent des leaders d’opinions grâce à leurs expériences partagées sur les réseaux sociaux (notamment sur WeChat, l’équivalent de Facebook en Chine). Ils arrivent à influencer les modes de consommation en présentant à leurs entourages des produits issus des quatre coins du monde.

La Belgique, quant à elle, est le 6ième pays européen exportateur de produits vers la Chine. Le montant des exportations s’élevait, en 2016 à 6,9 milliards d’euros. La Chine représente 1,9% des exportations totales de la Belgique.

 

Notre pays exporte tous types de produits alimentaires vers la Chine, secteur des boissons en tête passant de 35 millions en 2015 à 61 millions en 2016. Il est suivi par le secteur de la viande qui a exporté 19 millions € en 2015 et 41 millions € en 2016. Pour compléter le podium, le secteur du cacao a totalisé 31 millions € en 2016.

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Tableau : Source Fevia

 

Les raisons de l’importation en Chine

 

À la suite à de nombreuses crises alimentaires, notamment dans le secteur laitier (lait en poudre) en 2009, les consommateurs chinois se sont tournés vers les produits étrangers, jugés plus sûrs. Néanmoins l’Eldorado que représentait le marché chinois, pour les grands groupes européens, commence à s’essouffler, car le gouvernement chinois a décidé de donner une seconde chance à ses industriels.

 

En réponse à cela, de nombreuses démarches politiques belges ont été lancées pour rassurer le marché chinois sur le respect de la qualité et de sécurité de nos produits. Dans le but d’accélérer les exportations, la Belgique a mandaté un expert de l’AFSCA qui sera hébergé à l’ambassade de Belgique à Beijing. Sa mission permettra d’épauler les entreprises belges dans leurs démarches de compréhension de l’environnement réglementaire chinois, et d’enregistrement de leurs produits.

 

Il est également important de prendre en compte l’augmentation du pouvoir d’achat des Chinois dû à l’accroissement de la classe moyenne (la plus représentée en Chine) permettant à de nombreux consommateurs d’entrer dans la catégorie des consommateurs dits « haut de gamme ». Enfin, l’amélioration des conditions de stockage des produits, de distribution et de transport permet de faciliter les échanges externes.

 

La Chine, championne de l’e-commerce

 

Les Chinois sont très actifs pour les achats en ligne, car ils ont une grande confiance envers leur technologie et la couverture logistique est très bien organisée sur tout le territoire. Cela permet d’expliquer que le domaine de l’e-commerce ait réalisé un chiffre d'affaires de 425 milliards d’euros en 2014. Peu ou presque tous les produits peuvent s’acheter en ligne, et les infrastructures derrière les plateformes d’e-commerce sont si développées, qu’une voiture achetée en ligne sera livrée le lendemain au domicile, par exemple.

 

Cependant, il est important de soigner son entrée sur le marché chinois. Il est impossible de réussir à s’implanter sur ce nouveau marché sans connaitre les mœurs, les coutumes, les habitudes marketing, le packaging, les icônes, mais aussi être capable de mettre en place une chaîne logistique qui s’adapte aux habitudes de consommation (capable de livrer le lendemain un produit acheté la veille, tenir la cadence lors de journées spéciales, etc.).

 

S'associer à des relais locaux vous offre un gain de temps substantiel et permet de limiter les erreurs lors du processus d’exportation. Plusieurs aides peuvent être apportées par les différentes institutions en Wallonie :

 

  • L’AWEX vous conseillera sur les différentes étapes à suivre afin de vous exporter au marché chinois (AWEX) et vous permettra de participer à différents salons.
  • Via des partenariats, Wagralim permet un accompagnement personnalisé tout au long du processus d’internationalisation.
  • Wagralim, axé agroalimentaire et innovation, vous permettra de développer votre réseau d’expertise professionnel selon vos besoins.

 

 

Le rôle de Wagralim pour aider les entreprises à s’internationaliser

 

Si observer les tendances du marché est essentiel pour anticiper les produits innovants de demain, il n’est pourtant pas toujours évident pour une entreprise de s’impliquer dans des projets de recherche et de développement, faute de temps, de moyens et de ressources humaines.

 

En tant que pôle de compétitivité, expert dans son secteur, Wagralim vous met en relation avec des partenaires capables de répondre à vos besoins commerciaux et technologiques. Mises en place par l’Union européenne, Wagralim coordonne des projets d’accompagnement dans le but de favoriser les échanges avec la Chine tel que NF4 – New Frontiers in Food Fast Forward, qui favorise l’échange entre 4 grands pays de l’agroalimentaire (Brésil, Canada, Chine, Etats-Unis). Wagralim organise fréquemment des actions destinées aux entreprises en Chine. En 2018, deux actions sont prévues :

  • Salon HINI en juin
  • Salon Anufood en novembre

 

Nouveau call-to-action

 


[1] http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMImportExportPays?codePays=CHN

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