L’alimentation animale (Pet et Feed) en Europe en 2025, les tendances émergentes sur le marché européen

September 29, 2025


En 2025, l’alimentation animale, au même titre que l’alimentation humaine, prend de plus en plus d’importance aux yeux des consommateurs européens. Viande cellulaire, protéines d’insectes, nutrition fonctionnelle, biotiques, ... Décryptons ensemble les tendances du moment en pet food et feed !  

Quelques tendances clés dans le secteur Pet food 

En Europe, les innovations en nutrition animale marquent un tournant : la viande cultivée fait désormais partie des réalités industrielles. Grâce à l’autorisation européenne accordée à Bene Meat Technologies la République tchèque ouvre la voie à la production industrielle de viande cellulaire destinée aux chiens et chats. Au même moment, le Royaume-Uni, pionnier dans ce domaine, commercialise déjà des friandises pour chiens composées de viande cultivée via une collaboration avec Meatly et le distributeur Pets at Home. 

Parallèlement, l’utilisation de protéines d’insectes (larves de Mouche soldat noir) représente une alternative écologique prometteuse, déjà introduite sur plusieurs marchés européens. Elle s’inscrit dans une logique de circularité et de réduction de l’empreinte carbone. 

Le marché européen confirme aussi son appétit pour la nutrition fonctionnelle, les régimes à ingrédients limités, ou encore les formulations enrichies ciblées sur la santé digestive ou articulaire. Cette tendance reflète une conscience accrue des consommateurs en matière de bien-être animal.  

En Europe, les biotiques — qu’il s’agisse de prébiotiques, probiotiques, postbiotiques ou symbiotiques — constituent un axe d’innovation stratégique dans le secteur du petfood et du feed. Portés par les avancées de la recherche sur le microbiote et par une demande croissante pour des solutions plus naturelles et fonctionnelles, ces ingrédients sont étudiés pour leur rôle potentiel dans le soutien de la digestion, des défenses naturelles et du bien-être animal.. 

Leur intégration dans les formulations alimentaires reflète une volonté des industriels européens de s’orienter vers des solutions nutritionnelles plus ciblées, durables et scientifiquement fondées. De même, la montée des postbiotiques constitue une nouvelle étape majeure : ces ingrédients non vivants, riches en métabolites actifs, se montrent particulièrement stables et efficaces dans les formulations industrielles. TruPet, développé par Cargill, a déjà reçu le prix de l’innovation Fi Europe 2024 pour son approche unique. Cette évolution s’inscrit dans un mouvement plus large observé en nutrition humaine, où les biotiques gagnent du terrain et inspirent de nouvelles applications — un axe sur lequel la R&D se montre particulièrement active. 

Face à un paysage réglementaire rigoureux (autorisation EFSA, allégations limitées), les entreprises européennes ont l’opportunité de se diversifier et de se positionner comme des références à la fois sur le plan scientifique et marketing. Il s’agit d’allier la sécurité et la rigueur des données à un discours produit crédible et différenciant. Pour rester compétitif, il devient essentiel de suivre de près les avancées, d’investir en R&D et de construire un positionnement clair, fondé sur l’efficacité démontrée ou des labels de qualité reconnus. 

Du côté de la durabilité, les géants du secteur se fixent des objectifs ambitieux : neutralité carbone, transparence sur les chaînes d’approvisionnement et emballages recyclables deviennent la norme. 

Enfin, la transformation digitale investit le secteur : distributeurs automatiques intelligents, capteurs de comportement, IA de personnalisation nutritionnelle... l’alimentation animale se digitalise au service du bien-être. 

Et côté feed, ça dit quoi ? 

Côté feed, les innovations se concentrent aussi sur la durabilité, mais également sur l’autonomie protéique et la nutrition de précision. L’Europe voit émerger des solutions comme les protéines issues de la fermentation microbienne ou des insectes, souvent intégrées dans des démarches de valorisation des co-produits agricoles ou agroalimentaires.  

En parallèle, les additifs phytogéniques (à base d’extraits de plantes) se développent pour améliorer la performance digestive et réduire l’impact environnemental de l’élevage. Enfin, l’essor des outils numériques, combinant données nutritionnelles, capteurs en élevage et intelligence artificielle, permet de formuler des régimes sur mesure, plus efficients et respectueux du bien-être animal. 

Ces évolutions offrent aux acteurs européens du pet & feed non seulement des opportunités de différenciation, mais aussi des enjeux d’investissement en innovation et en chaîne d’approvisionnement durable. 

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