Les emballages font l’objet de beaucoup de discussions et de controverses. Wagralim se penche sur la question et vous propose une analyse et un workshop le 18 juin prochain.
La vision des consommateurs s’écarte très souvent des réalités et contraintes des producteurs. Cependant, il existe au moins un consensus sur une évolution nécessaire de ce secteur. Cette évolution est déjà amorcée et des résultats encourageants pourraient être partagés avec les consommateurs et les entreprises. Ainsi, en Belgique, depuis 2017, la quantité d’emballage mis sur le marché augmente moins vite que le PIB.
Figure 1: Emballage levier de durabilité. Fost plus
Une évolution de la quantité d’emballage
Les chiffres ci-dessus peuvent être jugés positifs par les uns et considérés comme le résultat d’une meilleure conception des emballages. D’autres peuvent avancer que, de 2007 à 2013, la quantité d’emballages mis sur le marché a même augmenté de 4%.
Une analyse plus fine des tendances dans notre secteur permet une meilleure compréhension de ces résultats. Il est possible de diminuer les tonnages d’emballage par une diminution des matériaux utilisés par kilo d’aliment. Il est aussi possible de recourir à des matériaux plus légers.
Un autre levier activé par les producteurs est la concentration du produit (les soupes) ou des portions plus importantes abaissant le rapport poids d’emballage – poids de l’aliment…
Mais est-ce toujours une bonne idée ? Les emballages de grande contenance sont moins recherchés par les consommateurs.
En effet, les courbes démographiques indiquent que la taille des « ménages » n’a cessé de décroître en Wallonie, en Belgique, en Franc et tout indique que cette tendance se maintiendra durant les prochaines décennies. Proposer des portions plus grandes pour éviter le « suremballage » ?
Cette solution est dès lors certainement une « fausse-bonne-idée ». L’économie d’emballage sera largement annulée par le gaspillage.
Figure 2 Evolution taille des ménages en Wallonie
Figure 3 Impact environnemental des différentes étapes de la consommation alimentaire
Des emballages plus légers
La répartition de la consommation d’énergie en fonction des différents stades de production et de distribution des aliments indique clairement l’impact limité de l’emballage.
Le même facteur limitant est à prendre en considération lorsque le producteur développe un packaging allégé.
En une génération, le poids de plastique utilisé pour fabriquer une bouteille d’eau ou de soda a été divisé par deux, même s’il existe encore des différences très importantes d’une marque à l’autre.
Figure 4 Evolution du poids d'une bouteille d'eau
Evidemment, cette évolution, observée sur de nombreux produits, et contraire à l’idée du suremballage, n’est pas infinie et se heurte à des limites physiques.
Logiquement, lorsque la diminution a atteint un optimum, il faut s’attaquer à la nature même du matériau.
Là encore, le problème est complexe. Trois grandes « philosophies » se concurrencent en ce qui concerne les emballages à usage unique : emballages biosourcés, recyclables ou composables.
Conclusion
Le défi du secteur est triple. Démontrer les résultats déjà atteints par une communication adéquate, sensibiliser les consommateurs à la nécessité du juste emballage pour éviter le gaspillage alimentaire et poursuivre les recherches pour diminuer l’impact des emballages tout en conservant une vision globale sur l’ensemble du cycle de vie de l’aliment.
Intéressé(e) par ce sujet ?
Nous organisons le 18 juin prochain de 9h à 13h30 à Gosselies un workshop intitulé: "Comment emballer mes produits pour répondre aux nouvelles attentes sociétales ? "
Participez au workshop sur l'emballage
Sources
Stabel.fgov.be
NCPEN.org, packFacts, 2011