L’éclairage LED dans le secteur de l’horticulture est en pleine expansion. Conscients du potentiel de ce marché, GDTech (http://www.gdtechlighting.com/) , Araponics (http://www.araponics.com/) et ULiège ont développé un luminaire très prometteur. Une collaboration inédite rendue possible grâce à l’accompagnement que Wagralim offre aux projets dits de pôle.
Le secteur horticole connait actuellement de nombreux changements : les terres arables sont moins disponibles, l’agriculture urbaine, souvent étagée, monte en puissance. En outre, la pression sur les prix nécessite d’optimiser la production. Toutes ces tendances incitent à trouver de nouvelles solutions. L’éclairage LED en fait partie.
Maîtriser la croissance grâce aux LED
Contrairement aux éclairages traditionnels, cette technologie permet de moduler le spectre lumineux et de reproduire au mieux les variations de la lumière naturelle. L’usage de certaines couleurs permet même de contrôler le développement des plantes, ce qui offre de nouvelles perspectives pour les producteurs.
« Un horticulteur se trouve parfois mal pris lorsqu’il doit honorer une commande. Imaginez une grande chaîne de distribution souhaitant des milliers de plants de basilic de 22 cm de haut dans les 10 jours. L’horticulteur éprouve souvent des difficultés à contrôler précisément sa production de plants pour respecter le cahier des charges de son client. L’éclairage LED lui permettra de mieux maîtriser la croissance : en jouant sur la qualité et l’intensité de la lumière il pourra plus facilement contrôler la hauteur de ses plants. Il pourrait aussi offrir des plants de plus grande qualité, avec, par exemple, une couleur et une odeur plus attractives », explique Pierre Tocquin, CEO d’Araponics, partenaire du projet de pôle VeLiRe.
Expertises complémentaires
Au départ, c’est GDTech, bureau d’ingénieurs disposant d’une division « lighting », qui s’est lancé. « Nous commercialisions déjà des solutions de luminothérapie pour les terrains de sport. Nous étions convaincus qu’il fallait se positionner davantage dans le secteur horticole », explique Dylan Dohogne, ingénieur. « Mais nous manquions de connaissances en biologie végétale pour mieux comprendre les effets de variations du spectre de lumière sur le développement des plantes ».
Le luminaire mis en situation
GDTeh s’est alors entouré de partenaires pour déposer un projet auprès de Wagralim. Le consortium inclut Araponics (spin-off de ULiège spécialisée dans la conception et la commercialisation de matériel de culture hydroponique, à destination des centres de recherche et des entreprises de biotechnologie) et l’ULiège (InBioS-PhytoSYSTEMS, Physiologie végétale et Gembloux Agro-Biotech, Unité Biodyne).
Résultats tangibles, fruits de la recherche
L’objectif du projet de pôle VeLiRe, mené sur 4 ans, comprenait, d’une part, la réalisation de luminaires et, d’autre part, l’élaboration de recettes de lumières, c’est-à-dire les procédés de modulation de la lumière. La complexité technique du luminaire fut telle que le projet s’est concentré essentiellement sur sa conception.
Deux types de luminaires ont été fabriqués :
- Un premier luminaire est à destination du monde de la recherche. Il sera commercialisé tant auprès d’universités que de laboratoires R&D au niveau mondial, en s’appuyant sur le réseau d’Araponics. « Avant le démarrage du projet, il n’y avait peu ou pas de luminaires LED destinés à la recherche. C’est un marché de niche qui a bougé ces dernières années. On doit ainsi prendre en compte le fait que le luminaire soit contrôlable par une appli sur smartphone, par exemple », explique le responsable d’Araponics.
- Le second luminaire est destiné au secteur horticole. « Nous réalisons une étude de marché : nous avons visité plusieurs serres et allons mettre au point une gamme qui soit la plus modulable possible », résume Dylan Dohogne de GDTech.
Le luminaire LED développé par le consortium
De plus, de nombreuses idées de développement ont émergé. Au fil du projet, les partenaires ont constaté que l’utilisation de leurs luminaires haut de gamme permet de développer de nouvelles stratégies de production. Les partenaires entreprennent d’ailleurs de déposer un brevet, preuve que le projet VeLiRe a mené à des découvertes encourageantes…
Vous souhaitez en savoir plus sur ce projet ? Consultez cette page : https://www.wagralim.be/projets/velire/